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PROJET  IMMERSION

1. Pourquoi un apprentissage par immersion ?

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A l’heure de la mondialisation, la vraie priorité est le multilinguisme. L’UNESCO promeut la diversité linguistique, en tant que patrimoine de l’humanité, dans une perspective de plurilinguisme. La Commission européenne met la priorité sur l’apprentissage des langues et la diversité linguistique et ce, suite aux conclusions du Sommet européen de Barcelone en 2002. Celles-ci ont donné une forte impulsion à l’apprentissage des langues et au maintien de la diversité linguistique en Europe, en passant par les actions entreprises au niveau européen et en proposant une série d’initiatives dans les domaines social, économique et des relations avec les citoyens. Dans ce cadre, la question de l’enseignement intégré d’un contenu et d’une langue (l’immersion linguistique) est parmi les exemples cités et revêt un intérêt particulier. Grâce à ce type d’enseignement, les élèves apprennent des matières du programme d’études en même temps qu’ils mettent en pratique et améliorent leurs compétences linguistiques. Disciplines et langues s’allient pour mieux préparer les élèves dans une Europe où la mobilité devient une réalité croissante - et devrait devenir une opportunité pour tous.

Etre multilingue est donc un acte civique. Au-delà du civisme, cette compétence permet à ceux qui la possèdent des potentialités communicationnelles quasi infinies. Elle leur ouvre aussi l’accès à plusieurs cultures. Riches de «ã€€mondes linguistiques » divers, ils peuvent voir le monde de manière plus ouverte, plus tolérante et plus créative.

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Par ailleurs, des études récentes ont montré que, loin de nuire, le multilinguisme stimule le développement cognitif des plus jeunes et préserve l’agilité mentale des plus âgés. Enfin, dans une société dominée par les intérêts financiers, le multilinguisme représente un capital économique tant pour les individus que pour les entreprises. Le multilinguisme constitue à la fois un passeport pour l’emploi et une preuve de flexibilité et d’engagement dans une carrière. Le multilinguisme représente un atout majeur pour nos sociétés et pour les individus qui en font partie. C’est pourquoi, qu’il s’agisse du monde économique ou des autorités nationales et internationales, tous s’engagent activement pour le développement des compétences multilingues chez un nombre maximum de citoyens, dès leur plus jeune âge et tout au long de leur vie.

2. Pourquoi le néerlandais ?

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Le choix de la langue s’est fait en concertation avec les différents acteurs de l’école en fonction de critères géographiques et démographiques.

En effet, nous savons, suite à un sondage auprès des parents d’élèves, que le néerlandais est préféré à l’anglais. De plus, le néerlandais est une langue utile économiquement et culturellement et sa proximité permet facilement un usage dans un contexte naturel.

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3. Extraits …

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L’immersion est parfois désignée par l’acronyme EMILE (Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Etrangère) ou son correspondant anglais,

CLIL (Content and Language Integrated Learning), notamment pour les instances européennes qui s’occupent d’apprentissage des langues.

« Bien qu'EMILE puisse fonctionner de manière efficace dans des contextes bilingues, il est possible de l’introduire comme outil pour la promotion du plurilinguisme dans l'éducation et même au-delà de l'éducation. De ce fait, EMILE ne devrait pas viser une langue particulière, mais devrait être perçu davantage comme une approche éducative favorisant la diversité linguistique. Une première exposition à EMILE dans une langue de grande diffusion peut servir de tremplin pour un prolongement dans une autre langue de grande diffusion, ou une langue de petite diffusion. »

CLIL Initiatives for the Millenium (Université de Jyväskylä en Finlande)

« L'EMILE fournit aux élèves la possibilité d'utiliser une langue étrangère dans un cadre naturel, de telle façon qu'ils oublient rapidement la langue pour se concentrer uniquement sur l'objet de leur apprentissage. Cela consiste généralement à réserver des plages, dans l'emploi du temps de la semaine, à l'apprentissage de certaines matières ou au traitement de certains thèmes en langue étrangère. Avec l'EMILE, l'apprentissage d'une langue et celui d'autres matières s'entremêlent, les modalités de ce mélange pouvant varier. Par conséquent, pendant ce cours, il y aura deux objectifs principaux, l'un relié à la matière ou au thème étudié, l'autre lié à la langue. Ainsi, on parle parfois de l'EMILE en tant qu'enseignement à double objectif. »

Bertaux Patricia

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4. L’immersion linguistique participe à la promotion de quatre principes clés qui sont en interaction permanente :

Contenus, Communication, Cognition et Culture(s)/ Citoyenneté

 

Le premier principe place l’apprentissage du contenu, l’acquisition des savoirs, des compétences et de la compréhension inhérents à cette discipline au coeur du processus d’apprentissage. La relation symbiotique entre langue et compréhension des matières demande de se focaliser sur le « comment » ; la façon d’enseigner les matières tout en travaillant avec et à travers une autre langue plutôt que simplement dans une autre langue. Cela implique la nécessité de redéfinir les méthodologies qui tiennent compte de l’utilisation de la langue, à la fois par les enseignants et les apprenants, afin d’encourager un réel engagement et une véritable interactivité.

Le deuxième principe définit la langue comme outil de communication autant que d’apprentissage. Dans cette perspective, la langue est apprise en l’utilisant dans des situations authentiques et nouvelles mais soutenues pour compléter les approches plus structurées typiques des cours de langues étrangères. L’immersion linguistique sert à renforcer la notion qu’une langue est un outil qui, pour avoir du sens, a besoin d’être activé dans des contextes motivants et ayant du sens pour nos apprenants.

Le troisième principe, (la cognition), veut que l’immersion linguistique soit un défi cognitif pour les apprenants – quelles que soient leurs capacités. Il génère un terreau riche pour le développement des capacités de réflexion en combinaison avec les compétences de base de la communication interpersonnelle et la maîtrise de la langue cognitivo-académique.

Le quatrième principe embrasse la pluriculturalité. Etudier une matière par le biais d’une langue d’une culture différente ouvre la voie à une compréhension et une tolérance accrues. Cet élément est fondamental pour favoriser une compréhension européenne et faire de la citoyenneté une réalité. L’évolution de ces quatre principes (contenus, communication, cognition et culture/citoyenneté) élève l’immersion linguistique à une position majeure et signifiante pour contribuer à la réalisation de la Politique Linguistique de la Commission Européenne.

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5. L’apprentissage par immersion linguistique

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6. Discipline et périodes hebdomadaires organisées en immersion

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Tant au niveau maternel que primaire, 12 périodes seront consacrées à l’immersion en néerlandais. Il est cependant difficile de dissocier d’une manière précise les différentes matières du programme.

Nous travaillerons en termes de compétences.

En 1ère année primaire, l’apprentissage de la lecture se fera en néerlandais. En effet, le néerlandais est une langue transparente et au vu de différentes recherches, de différentes expériences, commencer l’apprentissage de la lecture en langue cible doit permettre aux enfants d’acquérir de meilleures compétences linguistiques sans que cela entrave l’apprentissage du français.

Le reste du temps sera consacré aux manipulations mathématiques et à l’éveil.

L’enseignante francophone mettra l’accent sur les mathématiques et l’éveil et sur un peu de lecture fonctionnelle en français. Dès que les enfants seront aptes à transférer leurs connaissances de manière à lire en français, les deux enseignantes se partageront les compétences à acquérir tantôt en langue cible, tantôt en langue maternelle.

Il ne s’agira pas de faire deux fois la même chose mais bien de se compléter.

Nous parlerons de co-construction des compétences à acquérir en fin de cycle et ce, jusqu’en 6ème année primaire.

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7. Comité d’accompagnement local : composition et modalités

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  • Il sera composé de Madame C. BRUWIER, chargée de mission, de Madame N. TONNEAU, Directrice de l’école, de Madame D. FADEUR, professeur de seconde langue en 5ème et 6ème années primaires.

  • Sachant que l’objectif poursuivi par le comité d’accompagnement local sera d’informer, de former, de guider, d’évaluer l’action pédagogique, les modalités seront les suivantes :

* informer les enseignants quant aux objectifs et à la méthodologie spécifiques à un enseignant par immersion.

* former en proposant des formations continuées (ex : la visite d’autres établissements scolaires, la lecture de différents ouvrages, les formations du CAF et AGERS, …) ainsi qu’un accompagnement pédagogique via la conseillère ou le comité d’accompagnement local.

* guider en aidant à trouver la stratégie la plus pertinente pour amener les enfants à acquérir les compétences du programme tout en leur permettant, suivant le temps d’exposition à la langue, d’évoluer aussi bien dans la langue cible que dans la langue maternelle.

* évaluer par des visites de classes du comité d’accompagnement, des audits internes dans le cadre de concertations (si nécessaire, recherche d’outils de remédiation).

 

8. Outils pédagogiques

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Des outils authentiques sont utilisés et adaptés, aux capacités cognitives et linguistiques des élèves en tenant compte des socles de compétences.

Divers sites internet sont consultés.

Une bibliothèque se construit peu à peu en proposant des lectures adaptées aux enfants.

Des échanges réguliers existent avec des enseignants d’autres écoles (EFCF Mettet, Lycée de Namur, …).

Voir document en annexe

 

9. Continuité du projet

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         Elle sera assurée par :

  • une équipe qui collabore étroitement de manière horizontale et verticale ;

  • la mise en place durant le cursus scolaire d’un continuum pédagogique et de stratégies préparant chaque année au passage dans la classe supérieure (référentiels, procédés, travail en cycles, …).

  • Les élèves qui termineront leur 6ème année primaire seront orientés vers les athénées de Ciney ou Andenne ou encore, s’ils le souhaitent, vers le Lycée de Namur afin de poursuivre l’immersion en néerlandais puisque l’établissement se situe à plus ou moins 15 km de l’école de Gesves.

 

10. Aide aux élèves en difficulté

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Tout comme en section francophone, la remédiation est envisagée en termes de pédagogie différenciée. Des groupes de besoin peuvent être constitués, du matériel peut être adapté ainsi que la méthode d’enseignement. L’évaluation est formative.

 

Une aide donnée par des personnes et/ou organismes extérieurs peut être apportée (CPMS, logopède, …).

 

La langue cible représente 50% de l’horaire et en général, une fois que l’enfant transfère ses connaissances en langue maternelle, il comble son «ã€€retard » sans difficulté. Il n’y a donc aucun problème pour qu’il retourne en section francophone puisque les compétences sont acquises.

 

11. Information aux parents

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Des réunions sont prévues au fil de l’année en présence de la direction et /ou du comité d’accompagnement et des enseignants afin d’informer les parents sur le projet, sur les objectifs, sur son organisation, sur son avancement et afin de répondre à d’éventuelles questions. Les parents ont également la possibilité, lors de ces réunions, de prendre connaissance des travaux réalisés et d’évaluer ainsi l’évolution de leurs enfants.

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12. Références bibliographiques : immersion en néerlandais

 

Internet :
www.arienne.net

www.jufsanne.com

www.kinderpleinen.nl

www.kleutergroep.nl

www.peuterplace.nl

www.pinkelotje.nl
www.speelzolder.com

Livres de référence


Klaar voor de grote school 5-6 jaar, Deltas, Aartselaar
Musti spelen en leren, Standaard Uitgeverij, Antwerpen, 2005
Maan roos vis
Zwiso ( mathématique)

Livres pour enfants travaillant les thèmes

Miijn eerste groot woordenboek, Deltas, Belgïe.

Moeder+kind, Mulder educative, Amsterdam.

Op safari, Deltas, Belgïe, 1990.

Smol telt de sterren, Zwijsen, Tilburg, 1990.

Mijn eigen rupsje nooitgenoeg, Gottmer, Haarlem, 2000.

Ivo viert carnival, lannoo, Tielt, 1990.

Dieren op de boerderij, De Ballon, Wommelgem, 1987.

Dank u Sinterklaasje, Nederlands Onderwijs Televisie, Leuven, 1985.

Livres pour le plaisir

Pingu de kleine kapoen, Arts-Historia, Brussel, 1992

Brom de beer gaar op ontdekking, Zeppelin, Belgïe, 1991.

De huismuis en de veldmuis, Erlanger, 1983.

Nare dromen pakken, lekkere taart van bakken !, Infodak, Leuven, 1988.

De tandarts, Clovis, Amsterdam, 2007

+ livres édités par le Centre technique de Frameries

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